mercredi 11 mars 2009

L'Equipement du Sport

En France, la production nationale d'articles de sport représente 0,24 % du PIB, et la consommation, 0,3 %. Selon la FPS (Fédération Professionnelle des entreprises du Sport & des loisirs), les dépenses des ménages en articles de sport représentent 9,1 milliards d'euro en 2007. Le modèle économique actuel favorise les dépenses d'équipements (vêtements et chaussures) de loisirs en relation avec les nouveaux motifs de la pratique sportive.

À propos du trio grande entreprise, laboratoire de recherche et champion, on parle de « triangle magique ». Seule une grande firme posséderait les moyens financiers de se développer, en investissant massivement dans la recherche et le sponsoring sportif. Pascal Chantelat conteste cette conception en s'appuyant sur le succès de ces nouveaux sports, héritiers de l'hédonisme californien des années 1970.



L'essoufflement, relatif du modèle olympique ne va pas de pair avec un rejet des articles de sport, ni de la technologie, à condition de satisfaire les exigences propres du « sport-loisir » : confort et sécurité. Il y a là une occasion que des entreprises assez modestes savent parfois saisir, comme, en France, la société Emery (snowboard), rachetée cependant en 2000 par Rossignol.



De plus, les grandes entreprises développent externalisation et sous-traitance. Ainsi le nom du champion associé à celui de la grande marque peut servir de moteur à tout un essaim de petites et moyennes industries (PMI). Une PMI qui veut s'internationaliser pour survivre devra donc s'engager dans l'innovation technologique et, surtout, trouver une niche (par exemple, les raquettes à neige TSL), ce que facilite la forte segmentation de la demande, ainsi que la naissance de nouvelles pratiques sportives : ce sont là deux obstacles à la massification de la production et, par conséquent, à la concentration horizontale.

Enfin, la demande fluctue rapidement et de façon imprévisible, un peu comme cela se passe dans l'industrie de la mode. On comprend alors que les grandes entreprises concentrent leurs efforts sur un petit nombre de sports très populaires et médiatisés, ou sur des produits transversaux, comme la chaussure et le vêtement. Il y a cependant pour les PMI un revers de la médaille : la mode peut s'essouffler aussi vite qu'elle est apparue, comme le montre le cas du skateboard, supplanté par les rollers, sans parler de la trottinette.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire